Du rififi entre Twitter et l’Etat indien

Depuis quelques jours entre le gouvernement indien et le géant des réseaux sociaux Twitter le torchon brûle. La pomme de discorde remonte aux manifestations des paysans indiens qui utilisent twister pour faire connaître au monde entier leur revendication. Cela n’est pas du tout du goût de l’Etat indien qui a déjà sommé une première fois Twitter de suspendre certains comptes de manifestants indiens.

Qu’attendent les autorités indiennes de Twitter ?


Le 1er février 2021, le gouvernement indien a intimé à Twitter l’ordre de bloquer 250 comptes de manifestants agricoles sur le réseau social. Le géant du net ne s’est pas fait prier pour s’exécuter. Ainsi Twitter a dû fermer certains comptes en ce qui concerne leur accès depuis l’inde. Pour d’autres comptes, il a simplement procédé à une fermeture provisoire. Mais malgré ces démarches coercitives prises par le géant du web, le gouvernement indien ne semble pas satisfait et menace carrément Twitter, d’entreprendre de poursuites pénales. Ce qui provoque à nouveau l’ire des dirigeants indiens est le fait que certains comptes n’ont fait l’objet que d’une fermeture provisoire. En effet ces comptes qui ont été momentanément suspendus ont été rouverts quelques heures après par Twitter.

Les arguments avancés par Twitter et par les défenseurs des droits de l’homme


Twitter estime que cela représenterait une violation des droits à la liberté d’expression des manifestants si on procédait à la fermeture définitive de leurs comptes.
L’association internationale de protection de la liberté de la presse a estimé que le fait de fermer certains comptes qui n’ont rien fait de répréhensible serait une volonté manifeste de censure de la liberté d’expression.

La révolte paysanne qui est à la base des demandes de fermeture de compte Twitter


C’est depuis novembre 2020 que des milliers de paysans venus du nord de l’Inde ont construit des abris le long des axes routiers dans la capitale. Les protestations menées par ces agriculteurs créent la colère des autorités qui envoient des forces de l’ordre pour arrêter des manifestants. Lors d’une des nombreuses protestations, un journaliste a été aussi appréhendé par la police indienne, venue disperser et arrêter les manifestants.